Aller chez le dentiste n’est pas toujours évident pour les gens. La peur du dentiste y est grandement pour quelque chose. Beaucoup de raisons peuvent expliquer cette peur d’aller chez le dentiste. Il suffit parfois de voir les outils du dentiste pour que l’imagination s’enflamme et nous fasse penser aux sensations douloureuses qu’ils pourraient provoquer dans la cavité buccale.
Cette peur, qui ne date pas d’hier, n’a plus aucune raison d’être désormais dans la réalité du Québec d’aujourd’hui. En effet, elle date de l’époque du Moyen Âge, quand les premiers soins dentaires consistaient notamment à l’extraction de la dent responsable de la douleur que ressentait le patient. Les techniques de soin ont évolué de façon importante depuis.
Cette crainte déraisonnable concerne autant les enfants que les adultes. Aller chez le dentiste n’est pas réservé qu’aux adultes, les enfants sont également concernés.
Pour quelles raisons un enfant doit-il consulter un dentiste?
Au Québec, plusieurs parents raisonnent de la manière suivante : mon enfant est encore jeune, il a tout juste quelques dents de lait. Nous aurons le temps de nous occuper de ses dents plus tard quand elles seront définitives.
Pourtant, consulter un dentiste est très important, et ce, même pour les plus jeunes qui ont un peu plus d’un an (ou à peu près six mois après la première dent de lait). C’est ce que recommande l’Académie américaine de dentisterie pédiatrique (AAPD).
Une telle précocité peut nous paraître quelque peu exagérée, d’autant plus qu’il convient, déjà à ce stade de leur vie, de bien respecter les rendez-vous préventifs fixés tous les semestres chez le dentiste. Le suivi est très important.
En effet, être suivi par un dentiste est fondamental. Il s’agit d’une condition essentielle pour garantir la bonne santé buccodentaire de nos petits. Cela permet de détecter les problèmes de façon précoce ainsi que de les prévenir.
Sans le suivi d’un dentiste, la cavité buccale de l’enfant, dont l’hygiène buccodentaire n’est pas encore forcément parfaite, peut rapidement cumuler des problèmes qui sont susceptibles d’entrainer des douleurs, des problèmes de mastication et même de digestion.
Quels avantages les parents et les enfants peuvent-ils tirer de ce suivi?
Un suivi régulier par un dentiste permet de déterminer si l’enfant est à risque d’avoir des problèmes de carie ou s’il en a déjà étant donné que son hygiène buccodentaire n’est pas encore forcément optimale.
Par ailleurs, il existe des techniques qui permettent la protection de l’émail dentaire et la réduction de risque de carie. Par exemple, l’application d’agents de scellement et les traitements au fluorure constituent des traitements préventifs.
De plus, emmener l’enfant chez le dentiste permet aux parents de s’entretenir avec celui-ci quant aux éventuels problèmes buccodentaires dont il pourrait souffrir. Cela permet également au dentiste de suivre l’évolution de ces problèmes éventuels pour mieux les prendre en charge. Il lui est aussi possible de détecter de nouveaux problèmes, s’il en est.
Il ne faut d’ailleurs pas oublier que le dentiste est le professionnel de la santé à consulter quand il s’agit de santé buccodentaire. Il détient les compétences nécessaires pour déterminer si la dentition de votre enfant est bien alignée ou si elle a besoin de traitements supplémentaires à cet effet. Il peut aussi vous renseigner quant à sa mâchoire, au développement de ses dents, à leur croissance.
Et bien sûr, en consultant avec votre enfant, vous êtes assuré de recevoir un avis et les conseils d’un professionnel pour les soins buccodentaires à la maison, le choix des produits à utiliser, les habitudes alimentaires, les mesures préventives quant aux blessures buccales…
Il est également là pour responsabiliser l’enfant quant à sa santé buccodentaire, lui apprendre pourquoi certaines habitudes orales (sucer le pouce, sucer une tétine…) sont néfastes pour lui, le sensibiliser quant à l’importance de l’hygiène buccodentaire.
Quel type de dentiste les enfants devraient-ils consulter?
En matière de santé buccodentaire, les bébés, les enfants scolarisés ainsi que les adolescents sont pris en charge par un dentiste pédiatrique ou pédodontiste. Prendre en charge les plus jeunes peut s’avérer plus difficile que s’il s’agit d’adultes pour au moins deux raisons.
Premièrement, leur dentition est en constante évolution. Nos dentistes pédiatriques à Anjou ont pour mission de leur permettre de bénéficier d’une belle bouche saine et fonctionnelle, peu importe la condition dans laquelle elle se trouve.
Deuxièmement, un jeune enfant est plus vulnérable à des peurs irrationnelles qui peuvent le traumatiser et le poursuivre jusqu’à l’âge adulte. Celles-ci pourraient perturber tous les soins qui lui seront nécessaires dans le futur, surtout si les premières expériences ne se sont pas bien déroulées.
C’est la raison pour laquelle les dentistes pédiatriques, outre leur savoir-faire et leur expertise au point de vue dentaire, ont été spécialement formés en ce qui concerne la psychologie de l’enfance. Ils peuvent mieux communiquer avec les jeunes patients, avec efficacité et délicatesse, de façon à les mettre à l’aise et en confiance.
Il convient de souligner qu’après l’obtention du diplôme en dentisterie, un dentiste pédiatrique doit encore suivre trois années d’études universitaires supplémentaires dans sa spécialité et présenter une thèse concernant le domaine de la santé.
Bien préparer la première visite de votre enfant chez son pédodontiste
Une dentophobie, ou encore une odontophobie, est un état de panique exagéré au cours de laquelle la personne va tout tenter pour ne pas aller chez le dentiste. Cette phobie peut indirectement altérer l’état de santé de la personne en ce sens qu’elle n’ira probablement chez le dentiste qu’en dernier recours.
Alors que la médecine dentaire a fait de grands progrès, entrainant des changements considérables si l’on compare avec les premiers soins dentaires prodigués jadis, la phobie dentaire subsiste comme si elle était profondément ancrée dans le subconscient.
Certaines raisons peuvent expliquer cette phobie dont
- des expériences traumatisantes pendant l’enfance, lors des premières consultations,
- des douleurs qui ont marqué l’esprit à jamais ou
- une attitude froide et insensible de la part d’un professionnel de la santé.
Si certaines personnes peuvent s’expliquer leur phobie du dentiste, d’autres ne le peuvent tout simplement pas. Face à l’existence de telles appréhensions et pour éviter que l’enfant ne développe une telle peur irraisonnée, il est réellement essentiel de bien le préparer avant la visite chez le dentiste pédiatrique.
À faire et à ne pas faire pour un enfant qui va chez le dentiste
L’enfant doit se sentir en confiance. Il doit comprendre que le dentiste pédiatrique est un professionnel de la santé qui peut lui éviter d’éventuels problèmes pouvant affecter sa cavité buccodentaire. Ce dernier fera en sorte qu’il n’ait pas à ressentir des douleurs à cause de ces problèmes.
Pour mettre en confiance un enfant, il est essentiel de lui faire comprendre que le dentiste pédiatrique est une bonne personne qui ne lui fera aucun mal. Ainsi, il faut éviter de faire peur à un enfant pour vous faire respecter en le menaçant de l’emmener chez le dentiste.
En fonction du caractère de votre enfant, vous pouvez choisir de rentrer dans le détail ou non. Ainsi, face à un enfant de nature très curieuse, vous pouvez éveiller sa curiosité en lui demandant s’il sait comment se déroule une visite chez le dentiste. À cet effet, vous pouvez jouer à un jeu de rôle et simuler une consultation en lui demandant d’ouvrir la bouche et en faisant semblant d’inspecter celle-ci. Vous pouvez même inverser les rôles par la suite.
Mais même s’il est curieux, il est préférable de ne pas entrer dans les détails quant aux mauvaises expériences que vous avez vécues ou dont vous avez entendu parler auparavant pour ne pas lui faire peur.
De plus, vous pouvez lui raconter comment le personnel du cabinet ou de la clinique est habillé et pourquoi ils sont vêtus ainsi afin qu’il ne soit pas trop impressionné en s’y rendant. Vous pouvez aussi flatter son égo en lui disant qu’il est maintenant grand et que, comme vous, il se rend aussi chez le docteur qui soigne les dents.
Tout ceci, bien sûr, doit être fait pas à pas. Il vous faut y aller insidieusement et non lui en parler juste la veille. En effet, il est important de dédramatiser le rendez-vous et en parler d’un seul coup peut avoir l’effet inverse alors que lui donner un peu de temps pour se faire à l’idée peut réellement être bénéfique.
Outre ses antécédents, vous pouvez informer le dentiste pédiatrique de votre enfant de certains détails au préalable
Pour faire en sorte que votre enfant se sente en confiance et fasse preuve d’un certain lâcher-prise, vous avez la possibilité de mettre le pédodontiste au courant de certains détails comme :
- une routine qui aide votre enfant à se détendre lors d’une consultation,
- ses principales caractéristiques,
- ses préférences,
- ce qui peut lui faire peur…
Être en possession de tels détails, même si cela peut paraître minime au premier abord, permettra au dentiste pédiatrique de créer un premier contact qui peut faciliter la suite des événements. Cela contribuera à tisser une véritable relation de confiance entre votre enfant et celui-ci.
Il ne faut jamais oublier que les enfants perçoivent les appréhensions de leurs parents même si ces derniers ne les évoquent pas ou qu’ils pensent n’en montrer aucun signe extérieur. Il est important de balayer vos propres appréhensions, car vous pouvez facilement les communiquer à votre enfant. Il ne pourra donc pas se sentir rassuré lors de sa visite chez son dentiste.
Comment se déroule un premier rendez-vous chez un pédodontiste?
De manière générale, un premier rendez-vous chez le dentiste consiste à instaurer un climat de confiance. Il n’y aura pas encore de traitement de prodigué. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un nouvel environnement auquel l’enfant doit s’adapter. Tout doit se faire avec douceur et rien ne doit évoquer de la brutalité ni revêtir un côté menaçant.
Comme la clientèle d’un dentiste pédiatrique est constituée de jeunes enfants et d’adolescents, l’ambiance n’est généralement pas semblable à celle qui règne dans un cabinet où ce sont des adultes qui viennent consulter.
Il s’agit d’un environnement agréable et réconfortant pour ces jeunes patients, un lieu qui éveille leur curiosité, leurs sens de l’observation et qui leur donne envie de revenir pour enfin recevoir un traitement adéquat si tel est le cas. Le dentiste pédiatrique ne fait qu’évaluer les besoins de l’enfant lors de la première visite.
Si votre enfant est particulièrement anxieux
Un premier contact avec son jeune patient permet au dentiste pédiatrique de déterminer les besoins de celui-ci en matière de santé buccodentaire. Le dentiste apprend aussi à mieux connaître l’enfant et juge s’il est possible ou non de lui prodiguer des soins dans des « conditions normales », avec uniquement du gel anesthésiant ou avec une petite piqûre pour l’anesthésie locale.
Au cas où l’enfant ne peut tenir en place, ne peut avoir raison de ses appréhensions ou encore s’il s’agit véritablement d’un grand anxieux, certaines dispositions permettent de lui faire bénéficier du traitement nécessaire dans des conditions plus calmes. Celles-ci permettront également au dentiste pédiatrique de travailler avec plus d’aisance.
Ainsi, le gaz hilarant ou protoxyde d’azote est considéré comme le tranquillisant le plus sûr en dentisterie. Il convient aux enfants qui acceptent de recevoir le traitement et qui en comprennent la nécessité. Ils doivent cependant être aptes à respirer par le nez pendant un certain moment. Ce gaz peut être utilisé seulement si l’enfant est âgé d’environ 6 ans. Il leur permet de recevoir le traitement en toute sérénité.
Ainsi, le jeune patient est à l’aise. Il ne perçoit pas la réalité ni les douleurs de façon consciente même s’il reste éveillé. Le pédodontiste peut d’ailleurs travailler plus facilement, car les réflexes de défense et de déglutition sont réellement atténués.
Dans le cas des enfants plus jeunes, qui ne peuvent pas encore recevoir de traitement sous protoxyde d’azote, il est possible d’utiliser d’autres tranquillisants provoquant une certaine somnolence chez ces jeunes patients. Ils ne prennent alors plus conscience des stimulations extérieures.
Il est à noter qu’il est possible de devoir compter plusieurs heures après le traitement avant la disparition des effets de ces tranquillisants, contrairement au protoxyde d’azote. Pour ceux qui sont plus anxieux ainsi que pour les plus jeunes, il est aussi possible de prodiguer les traitements après une anesthésie totale.