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Gardez votre sourire en prévenant les maladies parodontales

By juillet 30, 2014novembre 10th, 2023Aucun commentaire

On entend par gencive la muqueuse qui recouvre la base des dents. Dissimulant l’os de la mâchoire, la gencive fait partie des muqueuses qu’on retrouve dans la bouche. Elle constitue un socle étanche autour de la base des dents, enveloppant et protégeant les racines contre les microbes.

Le parodonte est l’ensemble des tissus qui soutiennent les dents. Il est constitué (en partant de l’extérieur vers l’intérieur de la dent) :

  • de l’os alvéolaire du maxillaire supérieur ou de la mandibule (organe en forme d’arc composé de dents),
  • du ligament alvéo-dentaire et
  • du cément.

La gencive est plus rose que les autres muqueuses buccales étant donné qu’elle contient de la kératine ; bien qu’elle n’en contienne pas autant que la peau.

Les quatre parties de la gencive sont :

  • la gencive libre,
  • la gencive attachée,
  • la muqueuse libre ainsi que
  • la papille gingivale.

Une gencive en bonne santé :

  • adhère bien à l’os sous-jacent,
  • a une couleur rosée,
  • présente une texture « en peau d’orange » et
  • ne présente aucun saignement au simple contact et encore moins spontané.

Mieux connaitre les maladies parodontales

Comme son nom l’indique, une maladie parodontale est une maladie qui touche le parodonte. Les maladies parodontales constituent la principale cause de la perte de dents chez les adultes.

Dans la mesure où elle concerne tout le parodonte, il s’agit d’une parodontite.

Et si la maladie parodontale touche spécialement la gencive, il est question de gingivite. La progression de la maladie parodontale peut entrainer une perte osseuse ou la destruction du tissu dentaire. C’est ce qu’on désigne par le terme « alvéolyse ».

La gingivite

On entend par gingivite une inflammation de la gencive due à des bactéries. Souvent, une gingivite fait suite à l’accumulation, sur la fibromuqueuse gingivale, de plaque dentaire, laquelle est composée de bactéries, de mucus et de petites particules d’aliments.

C’est en effet à la base des gencives, à l’endroit où les dents percent, que les bactéries vont se dissimuler, s’infiltrant dans la racine.

Les différents types de gingivite

Généralement, la gingivite est indolore. Néanmoins, elle est évolutive. Son dernier stade est aussi la complication la plus commune : la pérodontite. On peut classer la gingivite en quatre types :

  • La gingivite simple, inflammation due à l’accumulation de tartre.

En cas de gingivite simple, la gencive est rouge vif et enflée. Elle a tendance à saigner, particulièrement quand elle est en contact avec la brosse à dents ou certains aliments. En outre, le sujet a mauvaise haleine.

  • La gingivite hypertrophique généralisée : la manifestation principale est une gencive dont le volume a augmenté considérablement.

Ce type de gingivite est favorisé par la prise de certains médicaments, notamment certaines familles d’antiépileptiques et certains bêtabloquants.

  • La gingivite hypertrophique localisée ou gingivite gravidique, qui se manifeste par la présence d’une pseudotumeur rouge vif à la base d’une ou de quelques dents et qui saigne facilement.

Ce type de gingivite est principalement favorisé par les variations hormonales notées chez la femme enceinte.

  • La gingivite ulcéro-nécrotique qui se manifeste par le saignement abondant de la gencive, la perte de papille et des douleurs aigües.

Elle est généralement déclenchée par une immunodéficience, à la suite d’un stress très important ou une maladie grave. Elle donne lieu à une destruction tissulaire par nécrose sans la formation d’aucune poche.

Les facteurs qui favorisent ou qui aggravent la gingivite

Si la gingivite est principalement due au tartre, il existe d’autres facteurs qui favorisent ou qui aggravent cette maladie parodontale. Ainsi, elle touche davantage certaines personnes que d’autres, à savoir, les personnes atteintes :

  • de diabète,
  • du sida,
  • de leucémie ou
  • celles qui souffrent d’un grand stress.

Cette situation est notamment due à l’immunodéficience à laquelle sont confrontés ces individus.

On note également que la gencive peut être touchée par des virus, dont notamment celui de l’herpès. Ce virus s’attaque aux gencives et aux autres parties de la bouche en produisant de minuscules perforations ainsi que des ulcères. Ainsi, la gingivo-stomatite herpétique aigüe touche uniquement les gens qui attrapent un herpès dans la bouche pour la première fois. Il existe également d’autres facteurs qui favorisent la gingivite dont :

  • un mauvais alignement des dents;
  • un mauvais ajustement des couronnes dentaires, obturations, appareils de rétention… ;
  • une mauvaise hygiène bucco-dentaire :
  • une carence en vitamine (scorbut);
  • une carence en niacine (vitamine B3) (pellagre);
  • la respiration par la bouche;
  • la consommation de tabac;
  • des réactions allergiques;
  • des facteurs héréditaires,
  • la prise de certains médicaments dont notamment :
    • la pilule contraceptive,
    • la cyclosporine (utilisée pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde et d’autres maladies auto-immunes),
    • la phénytoïne (pour contrôler l’épilepsie et d’autres troubles convulsifs),
    • les inhibiteurs calciques pour le traitement de la pression artérielle élevée et d’autres maladies cardiaques.

Gingivite : les hormones également en cause

En outre, la situation hormonale de certains individus peut les exposer à la gingivite. C’est le cas par exemple pour ceux qui sont en période de puberté ou pour les femmes enceintes. En ce qui concerne ces dernières, les changements hormonaux auxquels elles sont confrontées peuvent entrainer une surproduction de tissu gingival, donc du tartre.

C’est ainsi qu’elles peuvent présenter une pseudotumeur de la gencive, laquelle saignera très facilement. Ce saignement aura pour effet d’obstruer certaines parties à la base de des dents (près de la gencive), d’où la reproduction des bactéries. Il s’agit là de la gingivite hypertrophique localisée. Ce type tumeur n’est nullement à associer à un cancer quelconque.

L’arrivée de la ménopause chez les femmes peut les prédisposer à la gingivite desquamative lors de laquelle les couches externes de la gencive se décollent des dents et ne sont plus solides. Un tel décollement peut entrainer de vives douleurs, étant donné que les terminaisons nerveuses sont généralement exposées. On ignore encore les raisons de ce phénomène.

La parodontite

La parodontite est une malade parodontale qui touche l’ensemble des tissus qui entourent et qui soutiennent les dents, le parodonte. Ce dernier comprend l’os alvéolaire du maxillaire ou de la mandibule, le ligament alvéo-dentaire, le cément et la gencive recouvrant le tout. Il comprend également des éléments nerveux et des vaisseaux sanguins.

Caractérisé par une inflammation d’origine bactérienne de ces tissus et, la parodontite survient le plus souvent en cas de faiblesse immunitaire. Elle fait généralement suite à une gingivite qui s’étend progressivement vers le tissu osseux tandis que des poches infectées se forment entre la gencive et la dent. Comme il a déjà été mentionné plus haut, une parodontite non traitée peut entrainer une perte osseuse, une destruction du tissu dentaire ou encore un déchaussement de la dent.

Les manifestations visibles de la parodontite

On note généralement les signes suivants en cas de parodontite :

  • inflammation et, très souvent, saignements de la gencive (gingivite);
  • déchaussement des dents (ou récession gingivale) qui justifie la consultation chez le dentiste. La gencive se rétracte, l’os de soutien perd de la hauteur, la dent se découvre et semble plus longue. Cette situation peut rendre la dent anormalement mobile et même entrainer une chute. En outre, en cas de déchaussement, les dents sont sensibles au chaud ou au froid ;
  • des « trous noirs » apparaissent entre les dents ;
  • des poches se forment entre les dents et la gencive ;
  • la gencive peut présenter un abcès avec du pus ;
  • étant donné que la racine est exposée, on peut constater une hypersensibilité dentinaire aux collets des dents.

Il est à noter que la parodontite peut se manifester par des douleurs, surtout lors de la mastication, tout comme elle peut également être indolore. De plus, une personne affectée par une parodontite a généralement une mauvaise haleine persistante.

Les différents types de parodontites

La parodontite localisée peut toucher une dent ou un groupe de dents, tandis qu’une parodontite généralisée affecte toute la bouche. On peut classer les parodontites en deux types :

  • La parodontite chronique dont la progression peut avoir différentes vitesses, variant de lente à modérée. Elle peut toucher un nombre variable de dents. Elle est la forme de parodontite la plus fréquente. Lors d’une parodontite chronique, on note une alvéolyse horizontale (perte osseuse) ainsi que la formation de poches et/ou des récessions gingivales.

Ayant généralement comme facteur aggravant l’occlusion, les parodontites chroniques peuvent toucher n’importe quel sujet sans distinction d’âge. Néanmoins, elles surviennent plus chez les adultes et leur sévérité augmente avec l’âge.

  • La parodontite agressive peut être localisée ou généralisée. Elle progresse rapidement. En cas de parodontite agressive, on note une alvéolyse verticale (perte osseuse), localisée ou généralisée. Ayant souvent des facteurs aggravants d’ordre génétique, les parodontites se caractérisent par une perte d’attache et une alvéolyse.

La parodontite : les causes et les facteurs de risque

Généralement, la parodontite est due à la présence de plaque dentaire qui se dépose sur les dents et qui, en l’absence d’une bonne hygiène dentaire, va se transformer en une couche dure, le tartre, qui se forme entre les dents et la gencive.

Parmi les facteurs de risque, on retrouve donc, en tête de liste, la mauvaise hygiène bucco-dentaire. La situation est encore plus risquée lors du port d’un appareil dentaire fixé sur les dents étant donné que ce dernier va gêner l’élimination de la plaque par le brossage des dents. Par ailleurs, certaines personnes (40 à 80 %) ont également une prédisposition à la parodontite, une combinaison de gènes les rendant plus à risque.

En outre, on peut citer d’autres facteurs de risque comme :

  • l’âge, les personnes âgées étant plus à risque, ou
  • le sexe, les femmes sont moins touchées par la parodontite que les hommes.

La parodontite en marge d’autres problèmes de santé

La parodontite peut également être associée à d’autres maladies comme :

  • une infection virale : VIH, certains virus du groupe herpès,
  • le diabète de type 2,
  • la leucémie,
  • une maladie génétique :
    • trisomie 21,
    • syndrome de déficience d’adhésion des leucocytes….

Ainsi, les personnes souffrant de ces maladies sont également des personnes à risque pour la parodontite.

Ainsi, l’affaiblissement du système immunitaire est largement mis en cause en ce qui concerne la parodontite. On peut aussi noter les changements hormonaux en tant que facteurs de risque, ce qui inclut les femmes enceintes et celles qui sont ménopausées.

En ce qui concerne l’affaiblissement du système immunitaire, on peut noter des facteurs de risque comme le stress et l’obésité. Ainsi, ce qu’ ingère un individu a des effets sur la santé du parodonte, d’où les facteurs de risque suivants :

  • une mauvaise alimentation (malnutrition et/ou carences en vitamine C);
  • le tabagisme;
  • la consommation excessive de drogues ou d’alcool;
  • la prise de certains médicaments qui réduisent notamment la production de salive et, par conséquent, accroissent le risque d’infection bucco-dentaire :
    • psychotropes,
    • antihypertenseurs,
    • antihistaminiques,
    • antiépileptiques,
    • anticoagulants,
    • médicaments antirejet…

Une bonne hygiène pour prévenir les maladies parodontales

Il est essentiel d’éviter que les bactéries nocives s’accumulent. Pour ce faire, il faut se brosser les dents pendant deux à trois minutes, deux à trois fois par jour, avec une brosse à dents à poils souples afin de ne pas irriter les gencives

Il est important de changer de brosse à dents tous les deux mois à trois mois.

Pour un nettoyage efficace, évitez de vous brosser les dents horizontalement. Massez plutôt la dent et la gencive faisant de petits ronds puis « chassez » la brosse depuis la gencive (la base de la dent) vers le bout de la dent. Effectuez le même mouvement sur une même zone plusieurs fois et poursuivre sur toute la largeur des dents.

N’oubliez pas de bien vous rincer la bouche après vous être brossé les dents et passé le racloir sur la langue ainsi qu’à l’intérieur des joues.

Aussi, il est important d’utiliser du fil dentaire ou une brossette une fois par jour pour éliminer les bactéries et les déchets qui sont situés sur la face intérieure des dents et les espaces interdentaires.

Ménagez vos dents et vos gencives

Voici quelques boissons et aliments à éviter pour ne pas altérer votre santé bucco-dentaire :

  • les aliments très sucrés et farineux qui restent sur les dents;
  • le sucre;
  • les boissons sucrées;
  • les boissons gazeuses;
  • le jus d’orange et d’autres boissons acides. Lorsque vous en consommez, rincez-vous la bouche avec de l’eau et attendez 30 minutes avant de vous brosser les dents;
  • le tabac;
  • l’alcool;
  • les drogues.

Même si vous estimez avoir une bonne santé bucco-dentaire, il est essentiel de consulter le dentiste régulièrement, idéalement deux fois par année. Un examen dentaire bisannuel permettra au dentiste de déterminer l’état de santé de vos gencives.

Pensez également à prendre régulièrement rendez-vous avec votre dentiste pour un détartrage. Si vous souffrez déjà de maladie parodontale, il est préférable de consulter votre dentiste trois à quatre fois par année. En outre, une radiographie annuelle des dents est également nécessaire afin de s’assurer qu’il n’y a aucune perte osseuse anormale et pour pouvoir prendre les mesures nécessaires si une perte osseuse est remarquée.

Si vous êtes enceinte, vous tirerez profit d’un suivi dentaire pendant votre grossesse et même après, car vous êtes à risque en ce qui concerne les maladies parodontales. De la même manière, une personne suivant un traitement orthodontique devrait accepter une surveillance accrue proposée par son dentiste, ce qui implique un examen dentaire complet tous les six mois. Les soins dentaires sont essentiels dans la vie d’une dent saine!