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Pourquoi et comment choisir une bonne assurance dentaire au Québec?

By novembre 20, 2014novembre 13th, 2023Aucun commentaire
Réception clinique dentaire

Il est rare, voire impossible, qu’une personne ne souffre d’aucun problème de santé au cours de son existence. Comme nous le savons, les soins de santé, y compris les soins dentaires, peuvent impliquer de sommes importantes qu’il n’est pas toujours évident de débourser.

L’intérêt de bénéficier d’une assurance dentaire demeure justement dans le fait qu’il est important de prendre en charge correctement les problèmes de santé dentaire, car ils peuvent avoir de mauvaises répercussions sur votre état de santé général.

Une mauvaise santé dentaire peut mener à des troubles de santé généraux

Sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on peut lire la définition suivante à propos de la santé bucco-dentaire : « Elle se caractérise par l’absence de douleur buccale ou facile, de cancer buccal ou pharyngé, d’infection ou de lésion buccale, de parodontopathie (affection touchant les gencives), de déchaussement et perte de dents, et d’autres maladies et troubles qui limitent la capacité de mordre, mâcher, sourire et parler d’une personne, et donc son bien-être psychosocial. »Organisation mondiale de la Santé

Mais il n’est pas uniquement question de bien-être psychosocial, car il ne faut pas oublier que la santé dentaire et l’état de santé général sont étroitement liés. En effet, un grand nombre de bactéries et de micro-organismes nocifs pour la santé peuvent nous atteindre par le biais de la bouche.

Ils sont à l’origine de problèmes de santé bucco-dentaire comme :

  • les maladies de gencive,
  • la carie dentaire ou
  • les abcès au niveau de la bouche.

Par ailleurs, si ces problèmes de santé dentaire ne sont pas pris en charge de manière appropriée, on peut observer la prolifération des bactéries et micro-organismes nocifs dans le reste de l’organisme. Ils empruntent les voies digestives ou la circulation sanguine pour atteindre d’autres organes du corps.

C’est ainsi que les problèmes bucco-dentaires peuvent entrainer certaines maladies systémiques ou les aggraver, ainsi que favoriser l’apparition d’autres pathologies comme les maladies respiratoires, les troubles cardio-vasculaires ou encore le diabète.

Il nous faut ainsi réaliser que les affections touchant le parodonte et le saignement des gencives sont considérés comme facteurs de risque de cardiopathies au même titre que le tabagisme, le diabète et l’obésité.

C’est ainsi que les parodontopathies sont associées à un risque aggravé de problèmes de santé comme l’AVC, l’infarctus du myocarde, l’endocardite ou encore l’athérosclérose des carotides.

De plus, plusieurs études récentes ont établi la corrélation entre le diabète et les maladies parodontales. En effet, le déséquilibre glycémique dont souffrent les patients atteints de diabète augmente leur sensibilité aux infections dont font partie les maladies parodontales. Et d’un côté, les maladies parodontales sévères peuvent agir sur l’équilibre glycémique en augmentant la glycémie, entrainant des complications pour le diabétique. Il est à noter que cette corrélation est plus marquée en ce qui concerne le diabète de type II.

En outre, d’autres problèmes comme des complications obstétricales (accouchement prématuré, naissance d’enfants dont le poids est faible à la naissance…) seraient liés à une mauvaise santé bucco-dentaire, notamment la présence d’infection parodontale. En effet, de par les réponses inflammatoires qu’elle peut entrainer, une infection parodontale peut augmenter le risque de tels problèmes obstétricaux.

Les limites de l’assurance maladie

La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) a été créée en 1969. Il s’agit d’un organisme du gouvernement québécois qui relève du ministère de la Santé et des Services sociaux. Son rôle est le maintien et l’amélioration de la santé de la population ainsi que l’administration du régime d’assurance maladie, du régime public d’assurance médicaments et d’autres programmes que le gouvernement lui confie.

Introduite en 1970 par Claude Castonguay, ministre de la Santé à cette époque, la carte d’assurance maladie offerte aux citoyens par la RAMQ permet à ceux-ci l’accès aux soins de santé sans frais, couvrant

  • les services médicaux,
  • certains services en optométrie,
  • les aides auditives ou visuelles,
  • les prothèses oculaires ou mammaires et
  • certains appareils dont ont besoin les personnes ayant subi des stomies

En outre, la carte d’assurance maladie, que nous appelons également carte-soleil, couvre certains services dentaires (et non la totalité) pour les Québécois âgés de moins de dix ans. En résumé, l’assurance maladie ne couvre pas tous les services de soins dentaires, pour toute la population québécoise.

Évaluation du risque d’être sans couverture

Comme il a déjà été souligné auparavant, la santé dentaire est aussi importante que celle du reste de notre corps. Il ne convient donc pas de laisser des problèmes bucco-dentaires non traités, car ils pourraient s’aggraver et s’étendre au point d’affecter d’autres parties de l’organisme.

Par ailleurs, il est également essentiel de tenir compte du fait que plus on soigne un problème bucco-dentaire tôt, moins il prendra de l’ampleur. Les frais seront donc relativement moins élevés. Il est aussi possible qu’un patient ne possède aucune couverture d’assurance en ce qui concerne les soins dentaires. Dans ce cas, un problème de santé bucco-dentaire non pris en charge par la Régie peut s’avérer coûteux s’il décide d’acquitter les frais lui-même. Si le patient fait le choix d’ignorer le problème, sa décision peut entraîner d’autres conséquences néfastes sur son état de santé général.

Il faut savoir que la Régie ne couvre que certains services, en ce qui concerne
la santé dentaire. C’est le cas notamment de certains services de chirurgie buccale en milieu hospitalier qui font suite :

  • à un traumatisme ou
  • à une maladie,

On parle alors :

  • des examens,
  • de l’anesthésie locale ou générale et
  • des radiographies qui s’y rapportent.

Sur le site de l’Ordre des dentistes du Québec (ODQ), on peut trouver les exemples suivants en ce qui concerne les services que couvre la Régie :

  • greffe osseuse,
  • drainage d’un abcès,
  • ablation d’un kyste ou d’une tumeur,
  • réduction d’une fracture,
  • réparation d’une lacération,
  • repositionnement de la mâchoire,
  • traitement de l’inflammation d’un os,
  • traitement de l’articulation de la mâchoire,
  • traitement des glandes salivaires.

Ne sont pas inclus dans la couverture de la Régie tous les frais relatifs à l’extraction de dents et de racines.

En ce qui concerne les enfants de moins de 10 ans, elle ne prend pas en charge les frais relatifs à

  • un nettoyage,
  • un détartrage et
  • une application de fluorure et de scellant des puits et fissures.

Par contre, ceux-ci peuvent bénéficier gratuitement des services suivants :

  • un examen par année,
  • les examens d’urgence,
  • les radiographies,
  • l’anesthésie locale ou générale,
  • les obturations en amalgame (gris) pour les dents postérieures,
  • les obturations en matériau esthétique (blanc) pour les dents antérieures,
  • les couronnes préfabriquées,
  • les pansements sédatifs, soit des obturations provisoires visant à réduire la douleur,
  • l’endodontie, comprenant notamment
  • le traitement de canal,
  • l’apexification (fermer la racine des dents qui n’y sont pas naturellement parvenues),
  • l’ouverture d’urgence de la chambre pulpaire,
  • l’extraction de dents et de racines,
  • les services de chirurgie buccale couverts pour tous.

Il est à noter que certains de ces services sont prodigués en clinique dentaire, d’autres en milieu hospitalier tandis que d’autre peuvent être dispensés dans ces deux endroits. En ce qui concerne l’assurance dentaire privée, elle permet à l’assuré de ne s’acquitter que d’une portion des frais relevant des soins dentaires dont il bénéficie.

Les soins couverts par le régime peuvent varier sensiblement d’un assureur à un autre, mais voici quelques exemples des soins dentaires dont vous pourrez bénéficier en souscrivant à un régime proposé par un assureur dentaire au Québec.

Les soins dentaires généraux

  • soins préventifs (application topique de fluorure, nettoyage, polissage…),
  • chirurgie buccale de base et extraction,
  • anesthésie,
  • services diagnostiques
  • examens buccaux complets,
  • examens diagnostiques incluant un examen de rappel deux fois par année,
  • radiographie interproximale (entre deux dents adjacentes),
  • radiographie panoramique…,
  • mainteneurs d’espace,
  • nettoyage des prothèses,
  • scellement des sillons et des fissures des molaires permanentes,
  • soins mineurs de restauration (obturations, couronnes en acier inoxydable…),
  • entretien de prothèses amovibles…

Les soins de base étendus

  • appareil pour traiter le dysfonctionnement de l’articulation temporo-mandibulaire,
  • chirurgie buccale étendue,
  • soins en parodontie
    • appareil contre la  manie de grincer les dents ,
    • surfaçage radiculaire…
  • traitement endodontique dont notamment le traitement de canal…

Les soins de restauration majeurs

Les soins d’orthodontie

Traitement pouvant comporter plusieurs options dont :

Choisir la bonne assurance dentaire

Le choix d’une bonne assurance dentaire repose sur les réels besoins du patient afin d’évaluer l’étendue des frais que celui-ci – pourraient engager.

En outre, il est aussi recommandé de bien lire le contrat d’assurance afin d’être réellement au fait de toutes les clauses que celui-ci contient.  L’assuré doit aussi connaitre létaux auxquels les soins seront remboursés afin de pouvoir déterminer la part qu’il devra éventuellement payer pour chacun des soins dentaires dont il a besoin.

Pour faire le meilleur choix en termes d’assurance dentaire, n’hésitez pas à procéder à un comparatif
entre les assureurs qui vous proposent leurs prestations et
entre les régimes proposés.

Vous pouvez réaliser la comparaison ou utiliser un comparateur en ligne.

Parlez-en avec votre dentiste

Il est important que l’assuré soit au courant des modalités de fonctionnement du régime d’assurance dont il est bénéficiaire afin qu’il puisse déterminer les frais qu’il devra débourser. De plus, ce n’est pas au dentiste, mais bien au patient de vérifier quelle partie du plan de traitement est couverte par le régime et laquelle ne l’est pas.

Pour ce faire, n’hésitez pas à demander à votre dentiste d’établir au préalable un plan de traitement détaillé qui sera envoyé à l’assureur. En outre, les dentistes proposent généralement des modalités de paiement à leurs patients en ce qui concerne les frais qui sont à leur charge. Cet arrangement permet d’aborder l’aspect financier avec plus de sérénité. Il ne faudrait surtout pas décider d’ignorer les soins dont ils ont pourtant besoin, pour des raisons financières.